Des scores au CEB les plus bas depuis 10 ans, des décrochages massifs surtout dans les filières techniques et professionnelles, des retards dans les acquis, un mal être persistant au sein des classes… les conséquences du Covid-19 sur le parcours scolaire de nombreux jeunes et notamment les plus défavorisés, semblent inquiétantes. Disposant de peu d’études qui analysent ces liens, nous avons interrogé nos équipes et les acteurs de première ligne qui sont en contact avec ces publics afin de récolter leurs témoignages et ressentis. Devons-nous craindre de voir une partie des jeunes qui quittent l’école ou y perdent pied aujourd’hui devenir les nouveaux illettrés de demain ?

Est-on en train de créer une nouvelle génération d’illettrés ?

Cécilia Locmant, Chargée de communication et campagne
Lire et Écrire Communauté française

Au départ de notre questionnement, des constats qui nous parviennent du terrain depuis la crise sanitaire. Il y a d’abord ceux des participants à nos formations, parents eux-mêmes, et vivant de plein fouet les difficultés liées à ces deux années de pandémie. Eux comme leurs enfants ont été très impactés par l’arrêt brutal des cours, l’obligation de se familiariser avec les outils numériques, le passage à un enseignement hybride.

En tant que familles aux revenus modestes, ils attestent que le manque d’équipement, la mauvaise qualité de la connexion à Internet et les espaces de vie plus exigus ont aussi été des freins importants à la poursuite des apprentissages à la maison. Comme le met en avant notre collègue Justine Duchesne dans son étude « Le numérique dans mon salon1» quand elle parle de la combinaison difficile d’une vie de famille et d’une alphabétisation qui se décline principalement à distance.

Marie Zune de Lire et Écrire Bruxelles a interrogé des associations du secteur2 pour sonder les impacts de la crise sanitaire auprès de leurs publics (notamment par rapport au passage du tout au numérique). Elle souligne elle aussi l’angoisse ressentie lors du retour à la vie normale, notamment celui de mai 2020, lors du premier déconfinement. Marie Zune explique : « Les personnes ne veulent pas venir, ont peur de se déplacer ou de prendre les transports en commun. De plus, certains parents ne veulent pas non plus remettre leurs enfants à l’école. Les rythmes familiaux et scolaires se sont transformés et s’adaptent tant bien que mal aux changements successifs ».

Lors d’une récolte de témoignages au sein de nos différentes régionales en mai 20213, les apprenants parlent à plusieurs reprises de la difficulté de suivre la scolarité de leurs enfants dans ce contexte. Une maman analyse : « Le numérique, c’est bon car on a pu toujours continuer les cours et ça me tenait à cœur vraiment mais j’étais inquiète pour mes enfants quand les cours ont cessé à l’école. Je pensais ‘Pourvu qu’ils ne soient pas comme moi et qu’ils soient en retard. Cela me faisait froid dans le dos’ ».

Quand l’épidémie s’est ralentie, les cours ont repris à des rythmes différents : les plus jeunes ont retrouvé les bancs de l’école dès septembre 2021 tandis que les adolescents ont vécu un retour à la normale plus lent. Mais pour les uns comme pour les autres, les alternances école/maison imposés par les pics de contamination et l’apparition de clusters dans les classes ont régulièrement bousculé leurs agendas scolaires. Leurs parents de milieux populaires ont vécu ces incertitudes avec beaucoup d’angoisse, inquiets pour l’avenir scolaire de leurs enfants, une préoccupation majeure pour eux.

Au vu des derniers chiffres attestant des mauvais résultats scolaires des enfants, doit-on se dire que les inquiétudes de ces parents sont justifiées ? Au vu de certaines des données statistiques (voir encadré) difficile de se prononcer. Si les chiffres ne nous disent pas grand-chose, que nous apprennent alors les personnes qui sont en contact avec les parents, les enfants et les adolescents des classes populaires ?

Garder le lien des enfants avec l’école est prioritaire pour les parents

La crise du Covid-19, puis la crise économique qui nous arrive, auront-elles raison de la détermination des parents précarisés de préserver leurs enfants de la déscolarisation ? Dans un article intitulé « Quand la priorité est de remplir le frigo, l’école passe au second plan » publié le 10 novembre 20224 Christine Mahy du Réseau wallon de lutte contre la pauvreté semble penser l’inverse, mais si on poursuit plus loin la lecture, le message qu’elle veut faire passer est plus nuancé. Si elle constate que « la priorité est de remplir le frigo » – ce que moins en moins de familles parviennent à réaliser -, selon elle, « l’intérêt des parents pour la scolarité des enfants est un acteur important d’accrochage, même si, comme elle le souligne, pour les adolescents, se projeter dans l’avenir et s’accrocher aux études devient très compliqué ». Arnaud Groessens d’ATD Quart Monde Jeunesse défend également cette analyse : « J’avais vraiment très peur pendant le confinement, et ici, j’ai l’impression, qu’au contraire, s’il y a un public qui s’accroche dans les premiers pas à l’école c’est bien les familles en situation de pauvreté. Il y a toujours la crainte pour les jeunes parents d’amener les enfants dans le maternel ou à la crèche du fait de certains passifs familiaux violents mais, là, j’ai l’impression que la confiance est reprise ».

Par rapport au constat que l’on peut tirer suite à la crise du Covid-19 et de ses impacts en matière d’apprentissages pour les familles en grande pauvreté, Arnaud Groessens a envie de dire qu’« heureusement que l’école est revenue ! ». Comme il l’explique, il a fallu du temps pour que les enfants, surtout ceux qui étaient dans des moments charnières (fin du cycle maternel ou primaire, etc.), se réapproprient ce que donne l’école : un horaire, des rythmes, la présence d’autres adultes que ceux de la famille, etc. mais ils l’ont fait. Ce qui a le plus frappé Arnaud Groessens est la réappropriation de l’objet livre, notamment dans le cadre des ateliers bibliothèques de rue5 qu’il anime à Jumet, dans un quartier très défavorisé, celui de l’Allée verte et ses cités : « On ne se rend pas compte que pour ces enfants, il n’y a que l’école qui fait dialoguer l’objet livre avec eux. Avec généralement des parents aussi en difficulté de lecture et d’écriture. Et donc c’est très important de retrouver une espèce de sérénité avec cet objet-là car il peut très vite représenter pour eux un objet d’échec. La lecture, c’est ce qui va assez vite étiqueter les enfants aux yeux de l’école comme porteurs de retard et les orienter vers l’enseignement spécialisé ».

Certains acteurs de terrain pensent néanmoins que le mal être des jeunes et leur décrochage sont très profonds

Par rapport au lien possible entre crise sanitaire et risque d’illettrisme, les acteurs de terrain apportent des éléments de réflexion prudents. Pour Véronique de Thier de la Fédération des associations de parents de l’enseignement officiel (FAPEO), il ne faut pas tout mettre sur le dos de la crise sanitaire. Comme elle l’explique, la crise a été révélatrice de choses qui existaient déjà pour les publics moins favorisés. Elle a réalisé un documentaire6 qui sera diffusé en Fédération Wallonie-Bruxelles et qui dresse des constats : « Parmi les intervenants de ce documentaire, il y a ceux de l’aide à la jeunesse qui ont particulièrement attiré l’attention sur le fait que les publics précarisés ont été particulièrement touchés en matière de santé mentale avec aucune possibilité de suivi. Par exemple à Bruxelles, il y a 450 jeunes aujourd’hui qui devraient être retirés de leur milieu familial et mis en institutions pour être suivis en matière de santé mentale et ils sont laissés dans leur famille car il n’y a pas de place. C’est dramatique et ce n’est pas fini. Les Centres PMS témoignent aussi énormément de la dureté de la situation actuelle. La crise sanitaire n’a rien arrangé et la crise économique va encore empirer les choses. Car effectivement aujourd’hui on a encore pas mal de jeunes aussi dont les parents n’ont pas les moyens de payer la séance à 8 euros chez le psy de première ligne ». Et de rappeler le cri d’alarme lancé à la fin octobre par 26 juges de la jeunesse face au manque de place pour accueillir les jeunes en danger à Bruxelles7.

Rabiha El Khmlichi travaille au sein de l’AMO8 SOS Jeunes 24h.be9 à Ixelles et vit aussi en direct cette dure situation. Même si dans plusieurs écoles avec lesquelles SOS Jeunes collabore, la crise du Covid-19 a déclenché des difficultés scolaires très visibles en 2021 comme les décrochages, les troubles alimentaires, les phobies, … Dans certaines écoles où l’indice socio-économique est plus bas, la situation s’est avérée encore plus pénible. Rabiha affirme que les problèmes auxquels il faut faire face aujourd’hui sont plus globaux : ils touchent aux moyens investis dans l’accompagnement à la parentalité, à la prise en charge au niveau de l’aide à la jeunesse, à la justice, etc. Il y des carences énormes qui font que les jeunes se retrouvent à devoir laisser tomber l’école mais… à contre cœur.

Rabiha distingue cependant différents profils dans les jeunes qui fréquentent l’association : « Il y a ceux qui sont en grande désaffiliation (sociale, scolaire, familiale), et qui vivent ce parcours depuis longtemps. Nous les voyions déjà avant le Covid-19 et nous les voyons encore. Mais aujourd’hui, du fait du manque de place d’accueil, ces jeunes n’ont plus aucune sécurité et arrivent à la rue de plus en plus tôt. Et le décrochage scolaire est une conséquence de cette situation. On a aussi un public où la famille est présente mais où les jeunes ont rompu provisoirement le lien. Pour eux, on constate souvent une déscolarisation, une forme d’absentéisme qui risque de les mener vers le statut d’élèves libres. Le confinement au sein de ces familles n’a fait qu’accentuer les conflits. Les jeunes n’ayant aucun autre endroit pour aller se ressourcer, souffler, se changer les idées. Pour certains, l’école a été une planche de salut à laquelle s’accrocher, mais pour d’autres, cela a été plus difficile ». Dans un article publié le 25 mai dernier dans la Libre10, Monique Baus qui avait notamment donné la parole à Marc De Koker, Coprésident du conseil de prévention de l’arrondissement de Bruxelles (le collectif des AMO, les services d’aide en milieu ouvert qui travaillent à la prévention et à l’accrochage scolaire à Bruxelles) y avait recueilli un témoignage de terrain tout aussi éclairant : « On le voit très fort à Bruxelles, l’école renforce les inégalités. Ce fut plus encore le cas pendant la pandémie. Dans ces écoles, il n’y a souvent pas eu de cours à distance. Des jeunes qui étaient déjà en difficulté se sont retrouvés à temps plein chez eux. De quoi perdre totalement la signification de leur présence ». Il ajoute alors que certains, pourtant presque au bout du parcours, ont arrêté : « C’est le cas d’élèves qui étaient en décrochage passif auxquels le confinement a donné la permission de rester à la maison, et de ceux qui se sont vraiment accrochés mais qui se sont rendus compte qu’ils avaient accumulé des lacunes phénoménales ».

Les constats posés par Marie-Hélène André de la Fédération francophone des Écoles de Devoirs sont également peu optimistes. Si, comme elle le précise, il est toujours difficile de parler au nom des 400 écoles de devoirs que compte le réseau, ce qui remonte du terrain c’est beaucoup de retard scolaire pour les enfants et beaucoup de devoirs à faire, comme si, dit-elle « en externalisant les devoirs, on essayait de récupérer ce qu’on n’avait pas eu le temps d’apprendre ». Au niveau des demandes pour entrer dans les écoles de devoirs, elle constate une évolution du profil : « Ce sont davantage les familles de la classe moyenne qui sont en demande et qui essaient de passer devant les familles les plus en difficulté. Parce que ces parents ne savent plus payer le suivi scolaire de leurs enfants. Donc il y a, comme chaque année, une augmentation des listes d’attente, et une augmentation des demandes mais par un public un peu différent ».

Marie-Hélène André ne prend donc pas l’hypothèse de la fabrication d’une nouvelle génération d’illettrés post-Covid-19 à la légère : « Ce que nous voyons, ce sont des enfants qui ne savent pas lire, ou qui ne sont pas bons lecteurs en sixième primaire. Ils ne sont pas capables de comprendre un texte simple. C’est dramatique et les animateurs lient cette situation à la crise du Covid-19. Ils ont vécu deux années hachées au niveau du suivi scolaire ».

En conclusion, comme nous pouvons le constater, la réalité est préoccupante pour l’avenir des enfants issus des familles populaires et précarisées. Au-delà de la volonté et des efforts de celles-ci pour faire de l’école la priorité des priorités quitte à se serrer la ceinture dans tous les autres postes essentiels, les impacts cumulés des crises liées au Covid-19 et à l’énergie risquent de les emporter dans leurs méandres11. Au niveau scolaire, depuis la fin de l’année dernière, le système des évaluations a repris ses droits. Les enfants qui étaient passés dans les mailles du filet ont recommencé à être réorientés. Et pour les familles les plus en difficulté, ils l’ont été comme d’habitude vers le spécialisé. Une association comme ATD Quart Monde le constate et attire l’attention sur le fait que les messages délivrés au sein des écoles n’ont pas toujours été cohérents et ont rendu les décisions de réorientations encore moins compréhensibles pour les familles concernées. Arnaud Groessens s’exprime à ce propos : « Ils savent qu’ils sont dans ‘l’école spéciale’, comme ils disent, mais ils ne savent pas trop pourquoi. Il y a eu une sorte de non clarté par rapport à leur situation au sein du système scolaire. Avec au tout début de la reprise, il y a un an, un an et demi, des professeurs qui leurs disaient qu’ils allaient devoir travailler deux fois plus pour récupérer ce qu’ils avaient perdu comme temps. Et puis à Noël, les mêmes enseignants leur ont dit qu’ils étaient obligés de les laisser passer…. Ces discours sont incompréhensibles pour des parents qui ne sont pas dans les codes de l’école et qui ne maitrisent pas le vocabulaire scolaire. »

Dans une carte blanche12 intitulée « Les enfants et les familles sont-ils les invisibles des crises et de la crise énergétique ? » publiée le 20 octobre 2022, une série d’associations de défense des droits de l’enfant et de lutte contre la pauvreté dénoncent ces réalités et appellent à agir. Si elles reconnaissent qu’un certain nombre de mesures conjoncturelles ont été prises (tarif social élargi, aides à la classe moyenne), d’autres doivent être mises en place : garantir un droit à l’énergie pour tous, mettre en œuvre une politique d’éducation réellement gratuite pour les enfants.

Quels liens statistiques entre crise sanitaire et mauvaises performances scolaires ?

A notre connaissance, peu d’études analysent les résultats scolaires sous l’angle de la crise et de ses impacts pour les enfants des familles d’origine populaire. Il est donc difficile de démontrer statistiquement que ces deux phénomènes sont liés. Néanmoins, nous savons que la crise sanitaire a visibilisé et exacerbé les inégalités sociales préexistantes. Avant la crise, le système d’enseignement de la Belgique francophone comptabilisait déjà de très mauvais scores dans le domaine13. Le fonctionnement très chahuté de l’école durant deux ans n’a clairement pas pu favoriser cette catégorie d’enfants ou d’adolescents déjà à la marge. Nous prendrons néanmoins avec prudence, les derniers résultats du Certificat d’études de base (CEB). En 2022, 88,32 % des enfants ont obtenu le CEB, soit une baisse de 2.9 %, qui fait suite à une baisse de 2 % constatée en 2021 par rapport à 2019 (il n’y a pas eu de CEB en 2020). C’est le taux de réussite le plus bas depuis 10 ans. Même si la Fédération Wallonie-Bruxelles relativise la portée de ces mauvais scores (pour elle, il n’y a pas eu de baisse vertigineuse des moyennes par matière), elle ne nie pas que la crise sanitaire puisse avoir eu un impact sur cette baisse. Avant la crise, l’école ne parvenait pas à faire réussir les enfants des classes populaires belge ou immigrée. Tablons que cette fois encore, les recalés seront majoritairement dans leurs rangs. Et c’est surtout cela qu’il faut combattre. Autre recul inquiétant à en croire le Bureau du plan, celui du « niveau de l’enseignement ». Dans sa dernière étude intitulée : « Le coût caché de la pandémie de Covid-19 »14, il annonce que la perte d’apprentissage liée à la pandémie est estimée à environ 50 % des acquis d’une année scolaire normale. Si ces chiffres concernent surtout la partie néerlandophone du pays, l’institut montre que cette baisse de niveau scolaire va de pair avec une augmentation des inégalités scolaires. Cette étude est loin de faire l’unanimité au sein des acteurs de l’école15. A l’APED16, on a d’ailleurs décidé d’aborder cette question autrement, à travers une enquête de type qualitatif qui sera envoyée aux profs pour sonder leur sentiment sur ce fameux niveau. Est-il en baisse ? En hausse ? Quel ressenti ont les profs en ce domaine ?


  1. Justine DUCHESNE, Le numérique dans mon salon, Comment les apprenantes ont-elles vécu le confinement ? Lire et Écrire Wallonie, mars 2022, https://lire-et-ecrire.be/Le-numerique-dans-mon-salon.
  2. Marie ZUNE, Inégalités numériques au temps de la crise sanitaire COVID-19 dans le secteur associatif en Cohésion sociale priorités alpha-FLE et soutien scolaire, Rapport d’enquête relatif au projet initiative COCOF-2021 « soutien aux associations p1 et p2 pour une utilisation optimale des outils numériques », 2021, Lire et Écrire Bruxelles, https://lire-et-ecrire.be/Inegalites-numeriques-au-temps-de-la-crise-sanitaire-Covid-19-dans-le-secteur.
  3. Cette récolte de témoignages a été effectuée dans toutes les régionales et le contenu a ensuite été scénarisé pour construire deux vidéos diffusées dans le cadre de notre campagne de sensibilisation de septembre 2021. Voir : https://lire-et-ecrire.be/trans/oublies2021/.
  4. Maïli BERNAERTS, La crise risque encore d’aggraver le retard scolaire : « Quand la priorité est de remplir le frigo, l’école passe au second plan », La Dernière Heure Les Sports, 9 novembre 2022, https://www.dhnet.be/actu/belgique/2022/11/09/quand-la-priorite-cest-remplir-le-frigo-lecole-passe-au-second-plan-X5VLRWYRUFGEJA7A533FACPJVM/.
  5. Ces bibliothèques se font dans la rue, toujours au même endroit, dans un quartier défavorisé où peu d’associations sont présentes. L’idée est de ne devoir pousser aucune porte pour y entrer. Il y a une bâche, des couvertures posées sur le sol et des livres, toujours neufs, à découvrir avec les enfants et qui sont la porte d’entrée vers un travail de lien avec les familles, le quartier, d’autres associations : https://www.youtube.com/watch?v=ehphxW3lflA&ab_channel=ATDQuartMondeBelgique.
  6. Un raz-de-marée de souffrance mentale : voici ce que le secteur de l’aide à la jeunesse doit affronter en ce moment suite à l’isolement vécu lors de la crise sanitaire. Le film Tout va s’arranger (ou pas) tente de comprendre le malaise qui se cache derrière les constats et les chiffres préoccupants. Voir : https://www.fapeo.be/tout-va-sarranger-ou-pas-projection/.
  7. Les 26 signataires (juges et magistrats) d’une carte blanche adressée à la ministre en charge de l’aide à la Jeunesse en Fédération Wallonie-Bruxelles, Valérie Glatigny expriment l’impossibilité aujourd’hui de protéger comme il se doit les mineurs en danger qui leur sont confiés. Le besoin le plus criant : des places d’accueil pour ces enfants qui ne peuvent plus réintégrer leur milieu familial. Voir : https://www.rtbf.be/article/face-au-manque-de-places-pour-les-mineurs-en-danger-les-juges-de-la-jeunesse-alertent-jai-peur-que-certains-ne-tiennent-pas-le-coup-11094232.
  8. Une AMO (service d’action en milieu ouvert) est un lieu d’accueil, d’écoute, d’information, d’orientation, de soutien et d’accompagnement pour les jeunes de 0 à 22 ans et leur famille.
  9. http://www.sosjeunes.be/spip.php?article49&lang=fr.
  10. Monique BAUS, Conséquence du Covid, de nombreux élèves abandonnent l’école : « Les échos des terrains sont affolants », La Libre Belgique, 25 mai 2021, https://www.lalibre.be/belgique/enseignement/2022/05/25/consequence-du-covid-de-plus-en-plus-deleves-abandonnent-lecole-les-echos-du-terrain-sont-affolants-BJHEXEQE3VF2RDUO3PX52HOATY/.
  11. Au niveau international, la Banque mondiale dans son rapport 2022 « Pauvreté et prospérité partagée » offre le premier aperçu complet du paysage de la pauvreté à la suite des chocs subis par l’économie mondiale et celui-ci n’est pas optimiste : les progrès mondiaux dans la réduction de l’extrême pauvreté se sont pratiquement arrêtés. Voir : https://www.banquemondiale.org/fr/topic/isp/overview.
  12. Une action collective immédiate et ambitieuse pour protéger les enfants contre la pauvreté, la Libre Belgique, 20 octobre 2022,https://www.lalibre.be/belgique/societe/2022/10/20/une-action-collective-immediate-et-ambitieuse-pour-proteger-les-enfants-contre-la-pauvrete-des-parents-sont-honteux-den-parler-TBHVELKICNEOVCATNUVLC7VNWA/.
  13. Les enquêtes PISA, réalisées auprès d’élèves âgés de 15 ans, montrent qu’en 2018 environ 20 % des élèves belges n’avaient pas le niveau élémentaire dans une des trois matières. Depuis 2003, la baisse pour les mathématiques est constante. Cette baisse est aussi relativement plus marquée que pour les deux autres matières (sciences et lecture). Au-delà des moyennes, ces résultats montrent aussi d’importantes inégalités. Les élèves ont de meilleurs résultats s’ils sont, par exemple, issus de milieux socioéconomiques plus favorables ou si leurs parents ont un diplôme de l’enseignement supérieur. Voir : https://www.federation-wallonie-bruxelles.be/index.php?id=detail_article&no_cache=1&tx_cfwbarticlefe_cfwbarticlefront%5Baction%5D=show&tx_cfwbarticlefe_cfwbarticlefront%5Bcontroller%5D=Document&tx_cfwbarticlefe_cfwbarticlefront%5Bpublication%5D=3066&cHash=d64dca4060617a311db606c6364d50c5.
  14. Arnaud JOSKIN, Baisse du niveau scolaire: le coût caché de la pandémie de Covid-19, Bureau Fédéral du Plan, https://www.plan.be/publications/article-2253-fr-baisse_du_niveau_scolaire_le_cout_cache_de_la_pandemie_de_covid_19.
  15. Le niveau de l’enseignement est-il en baisse en Belgique ? « Les dernières études n’ont aucune valeur », La Libre, 15 juin 2022, https://www.lalibre.be/belgique/enseignement/2022/06/15/le-niveau-de-lenseignement-est-il-en-baisse-en-belgique-les-dernieres-etudes-nont-aucune-valeur-COWYLJWWEJG2PA35DPTOAITR4E/.
  16. Appel pour une école démocratique : https://www.skolo.org/.