Que sait-on de l’état de la pauvreté en Belgique et de la façon dont elle touche les publics peu diplômés dont fait partie notre public analphabète ? Comment cette pauvreté est-elle définie et mesurée ? Cet article propose une lecture de l’enquête SILC qui est utilisée par l’Union européenne et la Belgique pour élaborer un état des lieux sur cette question. Si les chiffres peuvent être utiles, il s’avère aussi nécessaire de comprendre leur portée et leurs limites.

La mesure de la pauvreté : une question technique mais aussi sociale

Aurélie Leroy, Lire et Ecrire Communauté française

Actuellement, une centaine d’indicateurs chiffrés sont utilisés pour définir et évaluer la pauvreté. Le plus connu d’entre eux est sans conteste le « risque de pauvreté et d’exclusion sociale », qui est développé au niveau européen au travers de l’enquête SILC1. Cette enquête quantitative sonde chaque année, depuis 2004, les revenus et les conditions de vie de la population européenne âgée entre 18 et 59 ans et permet de dresser un état des lieux de la pauvreté et de l’exclusion sociale. 

Outil important des politiques publiques, nous présenterons dans cet article l’intérêt et les limites de cette enquête pour appréhender le phénomène de pauvreté. Nous montrerons aussi que la mesure de la pauvreté n’est pas qu’une question technique et qu’elle reflète une manière de concevoir et de traiter la pauvreté.

Qu’est-ce que le risque de pauvreté et d’exclusion sociale ?

La méthodologie de l’enquête SILC repose sur l’idée de pauvreté relative2. C’est-à-dire que l’on n’est pas pauvre dans l’absolu mais par rapport à la richesse de la population, dans un contexte socio-économique donné. Cette enquête appréhende la pauvreté au travers d’un indicateur synthétique : le taux de risque de pauvreté et d’exclusion sociale (AROPE3). Cet indicateur englobe trois facettes de la pauvreté et donc trois sous-indicateurs :

Le risque de pauvreté monétaire

Il désigne la part de la population dont le revenu disponible4 est inférieur au seuil de pauvreté fixé à 60% du revenu médian5. Le seuil varie en fonction du type de ménage. En Belgique, il s’élève, en 2022, à 1366 euros par mois pour une personne isolée6.

Le taux de privation matérielle et sociale

Il renvoie à la proportion de la population incapable de couvrir les dépenses de certains biens et services7 considérés comme essentiels selon le standard européen : pouvoir chauffer son domicile, payer ses factures à temps, manger un repas protéiné tous les 2 jours, posséder une voiture, une connexion Internet, un téléphone, remplacer des vêtements, meubles usés, etc.

La faible intensité du travail au niveau du ménage 

Cet indicateur correspond à la part des personnes vivant dans un ménage dont les membres ont travaillé moins de 20% de leur « potentiel » (par rapport au nombre total de mois qu’ils auraient pu, en théorie, ouvrer) au cours des 12 mois précédents.

Qu’en est-il en Belgique ?

Selon ces données statistiques, 13,2% de la population belge connait un risque de pauvreté monétaire en 2022. 5,8% de cette population souffre de privation matérielle et sociale sévère et 11,5% vivent dans un ménage à faible intensité de travail. Le risque de pauvreté ou d’exclusion sociale (AROPE), c’est-à-dire le nombre de personnes concernées par une de ces trois situations, s’élève à 18,7%. Soit près de 2 144 000 personnes en 2022. Si le risque de pauvreté ou d’exclusion sociale ne s’est pas accru depuis 2004, il reste néanmoins stable, autour des 20%. Les chiffres ci-dessous donnent une estimation du nombre de personnes belges concernées selon les trois sous-indicateurs et leurs croisements.

De fortes disparités régionales existent. Plus d’un Bruxellois sur 3 (38,8%) est menacé par la pauvreté ou l’exclusion sociale et un Wallon sur 4 (25,8%) pour près d’un flamand sur 10 (11,2%).

Qu’en est-il au niveau des personnes peu diplômées dont fait partie le public analphabète ? Si l’on se base sur le niveau d’instruction le plus bas pris en compte (c’est-à-dire sur les personnes diplômées du cycle secondaire inférieur), les personnes peu instruites courent un risque 4 fois plus élevé (36,8%) de pauvreté ou d’exclusion sociale que celles qui sont très instruites (8,7%) c’est-à-dire qui sont diplômées de l’enseignement supérieur.

Les locataires, chômeurs, personnes seules, les familles monoparentales et les personnes d’origine étrangère sont, sans surprise, les plus concernées par ce risque.

La sécurité sociale joue assurément un rôle protecteur. Selon Yves Martens, si aucune allocation d’aucune sorte n’était versée le risque de pauvreté grimperait à près de 45%8. Il souligne également que la plupart des minima sociaux sont inférieurs au seuil de pauvreté9.

Les limites de l’approche monétaire

Le taux de pauvreté monétaire est de loin l’indicateur le plus utilisé et le plus relayé dans les médias. Dans cette approche, on tente de déterminer un seuil en dessous duquel on est qualifié de « pauvre ». Ce seuil est déterminé par une proportion, arbitrairement fixée à 60% du revenu médian. Si l’on redéfinit le seuil de pauvreté à 50% et ensuite à 70% du revenu médian, la proportion de « pauvres » quadruple. Comme le souligne Serge Paugam, « Il existe une forte concentration de ménages autour du seuil de pauvreté retenu et celui-ci contribue à établir une coupure radicale parmi un ensemble de personnes, qui, dans la réalité, vivent dans des conditions probablement similaires »10.

Mais surtout, cet indicateur se base sur les revenus et non sur les dépenses, souligne Philippe Defeyt. Or, deux personnes qui ont le même niveau de revenus peuvent se retrouver dans des situations très différentes : l’une peut vivre dans une ville où les prix du logement sont bas et s’en sortir aisément tandis que l’autre paiera un loyer cher dans le secteur privé et aura de grandes difficultés à joindre les deux bouts. Une personne en bonne santé n’aura pas à faire face aux mêmes dépenses qu’une personne en mauvaise santé. Cet indicateur de pauvreté ne rend donc pas compte des réalités vécues et amène « à confondre revenu et niveau de vie »11. Il met également sur le même pied les personnes qui sont sous le seuil de pauvreté depuis quelques mois et celles qui le sont depuis des années… Certains économistes défendent la mise en place d’indicateurs alternatifs tel le budget de référence qui, plutôt que de partir des revenus, estime de quoi un ménage a besoin pour mener une vie conforme à la dignité et qui adapte ce budget à différentes situations (accès ou non au logement social, au tarif social, aux soins de santé, à la gratuité des transports en commun, etc.).

La mesure de la pauvreté en termes de conditions de vie est réductrice

L’approche en termes de conditions de vie tente d’identifier les personnes et les ménages pauvres au regard du nombre de privations qu’ils rencontrent par rapport à ce que la majorité des personnes/ménages d’un pays donné détient.

Au travers de l’enquête SILC, on peut voir à quel point la pauvreté est appréhendée principalement au travers de standards de consommation. Le taux de privation matérielle et sociale reflète bien cet état. Est exclu celui qui ne possède pas de voiture, qui ne part pas en vacances, qui ne sait remplacer ses vêtements démodés, qui ne sait dépenser une somme d’argent pour soi-même chaque mois, … Or, on peut être également privé de « richesses » immatérielles12 : accès à la culture, à l’enseignement supérieur, à la santé, à la participation citoyenne, à un réseau de proches, etc. A cet égard, le Réseau wallon de lutte contre la pauvreté définit six types de « richesses » dont l’accès et l’usage sont insuffisants pour les personnes en situation de pauvreté : les richesses matérielles, relationnelles, naturelles, collectives/solidaires, privées/affectives/psychologiques et immatérielles13

La grande pauvreté est inconnue, les inégalités hommes-femmes gommées

Paradoxalement, les populations les plus précarisées – sans domicile, en situation irrégulière ou résidant dans une institution (maison de repos, foyer, prison…) – ne font pas partie de l’échantillon de l’enquête SILC ; le mode de passation étant basé sur le registre national14.

Lorsque l’on s’attarde sur le risque de pauvreté selon le genre, on constate que les femmes encourent un risque quasi identique (19%) à celui des hommes (18%). Construit sur le revenu net du ménage, cet indicateur suppose que les revenus sont mis en commun et équitablement redistribués entre les 2 sexes. Les inégalités de revenus et les rapports de force pouvant exister sont ainsi mis de côté. La Belgian Gender and Income Analysis15 plaide pour une évaluation du risque de pauvreté à un niveau individuel et non plus au niveau du ménage. Selon l’étude qu’elle a menée en ce sens, 28% des femmes seraient en dessous du seuil de pauvreté contre 13% des hommes en 2021.

Les indicateurs de mesure de la pauvreté ne sont pas neutres

La mesure de la pauvreté repose sur la définition qu’on lui donne et sur les choix statistiques effectués pour la simplifier. Le « risque de pauvreté et d’exclusion » rencontre de nombreux écueils comme nous l’avons vu et offre une définition limitée, une vision restrictive du phénomène de pauvreté. Mesurer et appréhender la pauvreté uniquement en termes de revenus amène à la concevoir comme unidimensionnelle. Or, la pauvreté est bien plus qu’un manque de moyens financiers et bien plus qu’une déprivation matérielle, elle relève aussi d’une participation insuffisante à différents domaines de la vie sociale. Inégalités de revenus et inégalités d’accès et d’exercice des droits fondamentaux vont de pair. La santé, le logement, l’enseignement, la justice, l’environnement, l’énergie, la culture… sont autant de dimensions à davantage prendre en compte dans la mesure de la pauvreté et de l’exclusion sociale étant donné que ces problématiques se cumulent et se renforcent mutuellement16.

La définition de la pauvreté est aussi une question de dépenses publiques et de communication politique : « Si les pauvres font l’objet d’un comptage régulier, c’est pour définir les politiques publiques dites de lutte contre la pauvreté mais aussi parce que les mesures de la pauvreté servent à évaluer ces politiques »17. Tout changement dans la définition de la pauvreté pris en compte modifiera l’effectif d’individus et de ménages reconnus comme pauvres, et donc l’affectation des dépenses publiques. Les indicateurs sur lesquels repose la mesure de la pauvreté peuvent aussi contribuer à masquer certaines facettes ou catégories de la population dont les plus pauvres eux-mêmes.

Cette définition induit également un certain traitement de la pauvreté qui repose sur certaines représentations sociales. En focalisant la mesure de la pauvreté sur le seuil du risque de pauvreté monétaire, sur le taux de déprivation matérielle et sociale et sur la faible intensité au travail, on cherche en premier lieu à décrire des individus (qui sont-ils ? Sont-ils nombreux ? Comment vivent-ils ? etc.) et non à comprendre les rapports au sein d’une population18. En effet, on peut appréhender globalement la pauvreté selon deux grandes conceptions et mesures. Si l’approche microsociale aborde la question au niveau individuel, l’approche macrosociale, quant à elle, s’intéresse à la manière dont sont réparties les richesses ainsi qu’aux inégalités sociales dans l’ensemble de la population. Le coefficient de Gini, par exemple, constitue un indicateur statistique qui rend compte du niveau d’inégalités de revenus pour une variable dans une population. Si cet indicateur reste modéré pour le revenu en Belgique19, il est largement sous-utilisé par les politiques publiques ou les médias. Bien qu’il présente certains écueils20, cet indicateur permet d’étudier l’impact des transferts de revenus, notamment des plus lotis vers les moins lotis. Il considère donc qu’une société qui redistribue davantage les richesses est plus égalitaire et par là met l’accent sur les liens entre pauvreté et inégalités de revenus. A l’heure actuelle, la mesure et l’approche microsociale sont prévalentes dans nos sociétés et témoignent de représentations sociales qui favorisent « des explications individuelles (et donc des responsabilités) telle que les niveaux d’éducation ou d’employabilité trop faibles des pauvres ». Les risques de pauvreté étant situés au niveau des individus, il devient « de la responsabilité de chacun des pauvres de développer suffisamment ses capacités pour mériter de s’en sortir, comme il est de la responsabilité de chacun de bien agir pour avoir la chance de ne pas tomber dans la pauvreté »21.

Malgré les politiques de lutte contre la pauvreté mises en place, force est de constater que le poids de l’origine sociale reste prégnant. Les inégalités sociales jouent un rôle prépondérant dans la production et la reproduction de la pauvreté et de l’analphabétisme22. En 2019, l’enquête européenne s’est intéressée à la pauvreté sous l’angle de la « transmission intergénérationnelle ». Parmi ceux qui ont vécu à l’âge de 14 ans dans un ménage avec de grosses difficultés financières, 30,4% vivaient sous le seuil de pauvreté monétaire. A l’inverse, lorsque l’on a vécu dans un ménage en très bonne santé financière, le taux de pauvreté actuel ne s’élève plus qu’à 7,7%. En dehors des privations, la position des parents dans la société influence fortement la vie future. Avoir grandi dans une famille où les parents avaient un faible niveau d’instruction, ce qui est le cas de nombreuses personnes analphabètes, double ainsi le risque de pauvreté.

Si elles veulent faire bouger les lignes, les politiques de lutte contre la pauvreté doivent « intégrer le constat d’une société hiérarchisée dont la structure inégale se reproduit de génération en génération »23 et se doter d’instruments de mesure permettant d’agir sur la reproduction et la formation de ces inégalités.


  1. EUROSTAT, Enquête européenne sur le revenu et les conditions de vie (SILC) 2022, STATBEL, https://statbel.fgov.be/fr/themes/menages/pauvrete-et-conditions-de-vie/risque-de-pauvrete-ou-dexclusion-sociale.
  2. Yves MARTENS, Les chiffres (et un peu les lettres) de la pauvreté, in Ensemble ! Pour la solidarité, contre l’exclusion, n°108, Novembre 2022, pp. 69-72, http://www.asbl-csce.be/journal/Ensemble108.pdf.
  3. Cet indicateur a été revu en 2021. Les comparaisons entre 2021 et les années précédentes sont donc hasardeuses.
  4. Le revenu disponible équivalent est le revenu total d’un ménage, après impôt et autre déductions possibles, disponible en vue d’être dépensé ou épargné, divisé par le nombre de membres du ménage converti en équivalents adultes.
  5. Le revenu médian représente le centre en termes de revenus : il y a autant de personnes plus riches que de personnes plus pauvres.
  6. 2049 euros pour un ménage de 2 adultes et 2868 euros pour un ménage de 2 adultes avec deux enfants.
  7. Est considéré comme en état de privation matérielle et sociale la personne ne pouvant se permettre 7 des biens et services mentionnés sur 13 : payer à temps des factures ; s’offrir chaque année une semaine de vacances hors de son domicile ; s’offrir un repas composé de viande, de poulet ou de poisson ou un équivalent végétarien tous les deux jours ; faire face à une dépense imprévue ; s’offrir une voiture ; chauffer son domicile ; remplacer des meubles endommagés ou usés ; remplacer des vêtements usés ou démodés par des vêtements neufs ; posséder deux paires de chaussures en bon état ; s’offrir une connexion internet à domicile ; retrouver des amis ou sa famille autour d’un verre ou d’un repas au moins une fois par mois ; participer de manière régulière à une activité de loisirs ; dépenser une petite somme d’argent chaque semaine pour soi-même.
  8. Yves MARTENS, Les chiffres (et un peu les lettres) de la pauvreté, op.cit.
  9. Le revenu d’intégration sociale pour une personne isolée s’élève à 1214 euros par mois au 1er janvier 2023. Voir : https://www.bruxelles-j.be/droits-sociaux/obtenir-de-laide-du-cpas/quels-sont-les-categories-et-les-montants-du-revenu-dintegration-et-de-laide-sociale-et-que-se-passe-t-il-si-on-a-des-revenus-par-ailleurs/.
  10. Serge PAUGAM, Les formes élémentaires de la pauvreté. PUF, 2013, p. 3.
  11. Philippe DEFEYT, Moins de pauvres, vraiment ? in L’Echo, 26 octobre 2022, https://www.lecho.be/economie-politique/belgique/general/moins-de-pauvres-vraiment/10422933.html
  12. Philippe DEFEYT et Anne-Catherine GUIO, Pauvreté : une définition limitée, une politique à revoir, in Brève IDD, Institut de développement durable, Mars 2011, http://www.iddweb.eu/?m=201103.
  13. Pour plus de détails, voir l’interview de Christine Mahy dans ce journal, pp. 55-60.
  14. Afin de rendre compte de la réalité des plus précarisés, des enquêtes de dénombrement du sans-abrisme ont été lancées par la Fondation Roi Baudouin en collaboration avec l’UCLouvain CIRTES et le Lucas KU Leuven. Voir : https://kbs-frb.be/fr/denombrement-sans-abrisme-et-absence-de-chez-soi.
  15. Le projet « Belgian Gender and Income Analysis » a été réalisé en 2011 et est le fruit d’une collaboration entre l’Institut pour l’égalité des femmes et des hommes, la Direction générale de Statistique et Information Économique, la Politique scientifique fédérale et le centre de recherche d’Économie appliquée de l’Université Libre de Bruxelles
  16. L’IWEPS et le Réseau wallon de lutte contre la pauvreté ont proposé de compléter l’approche de l’enquête SILC par des indicateurs portant sur l’inégalité d’accès aux droits fondamentaux. Voir : Anne-Catherine GUIO, Christine MAHY, Regards sur la pauvreté et les inégalités en Wallonie, in Working Paper de l’IWEPS, n°16, Septembre 2013, https://www.iweps.be/publication/regards-pauvrete-inegalites-wallonie/.
  17. Claire AUZURET, La mesure de la pauvreté, approches et enjeux socioéconomiques, in Interrogations, n°28, Juin 2019, https://www.revue-interrogations.org/La-mesure-de-la-pauvrete-approches.
  18. François GHESQUIERES, Joël GIRES, Les politiques de lutte contre la pauvreté au prisme de la reproduction des inégalités sociales, in Pauvérité, n°8, 2013, https://www.le-Le forum.org/uploads/images/fblp-pauve_rite_-08.pdf.
  19. En Belgique, il culmine à 25%. Plus les inégalités sont élevées, plus ce pourcentage est élevé. Le rapport interquartile montre aussi que 20% des plus aisés de la population ont perçu 3,6 fois plus de revenu que 20% des plus pauvres.
  20. Le coefficient de Gini ne mesure que les inégalités de revenus : les inégalités d’accès aux services publics et les inégalités de patrimoine ne sont pas prises en compte. Les plus pauvres ne font pas partie de l’échantillon de l’enquête comme nous l’avons vu et y sont donc sous-représentés.
  21. François GHESQUIERES, Joël GIRES, op.cit, p.7
  22. Voir l’article de Daniel Flinker sur les liens entre l’analphabétisme et la pauvreté dans ce numéro, pp. 28-34.
  23. François GHESQUIERE, Joël GIRES, op.cit, p.12.