Depuis l’organisation des premières enquêtes PISA1 il y a une vingtaine d’années, notre enseignement semble se débattre en vain avec son inextricable iniquité, tel le capitaine Haddock en prise avec son sparadrap. Il y a en la matière une bonne et une mauvaise nouvelle. La bonne, c’est que l’on cerne de mieux en mieux les facteurs fondamentaux qui expliquent pourquoi notre enseignement est si caractéristiquement inégalitaire. La mauvaise, c’est que l’on s’abstient toujours d’agir résolument sur ces causes qui sont à l’origine de notre « enseignement à plusieurs vitesses ». Et le Pacte d’Excellence ne fait malheureusement pas exception à la règle…

Sans remise en cause radicale du marché scolaire, l’École égalitaire restera un mirage

Olivier Mottint, Appel pour une école démocratique

La Belgique, championne de l’iniquité scolaire

C’est devenu une triste banalité de le rappeler : nos systèmes scolaires belges – francophone comme néerlandophone – figurent parmi les plus inéquitables des pays industrialisés. Comparativement aux autres pays européens, les inégalités en termes de « performances scolaires » sont particulièrement importantes chez nous, de même que le niveau des élèves dépend davantage qu’ailleurs de leur origine sociale. Pour le dire autrement, les élèves des classes populaires ont en Belgique nettement moins de « chance » qu’ailleurs d’échapper à la Reproduction, et le retard qu’ils accusent en termes d’acquis scolaires vis-à-vis des enfants issus des classes supérieures est également plus grand que dans d’autres pays. Depuis une vingtaine d’années, c’est ce miroir implacable qui nous est invariablement tendu par les enquêtes PISA successives. Les résultats de la dernière édition de l’étude (PISA-2018) ne dérogent pas à la règle : à 15 ans, l’écart de performances entre les quartiles extrêmes (les 25% d’élèves les plus riches versus les 25% d’élèves les plus pauvres) est en Belgique de 113 points… ce qui équivaut à près de 3 années scolaires2. En Europe occidentale, seul le Luxembourg fait pire, et il n’y a que l’Allemagne et la France pour faire aussi mal (cf. graphique n°1). Cette situation n’a pourtant rien d’une fatalité, puisque d’autres pays, comme la Norvège, font nettement mieux en termes d’équité.

Graphique n°1 – Différences de scores PISA entre les quartiles socio-économiques extrêmes (Hirtt, 2020). NB : VLG = Flandre (Vlaamse Gemeenschap), FWB = Fédération Wallonie-Bruxelles.

Si l’on veut s’attaquer sérieusement à ce mal scolaire belge, il importe d’en identifier les causes principales. C’est justement ce que l’Aped (Appel pour une école démocratique) a tenté de faire, à travers l’analyse statistique des données PISA-2018 réalisée par Nico Hirtt3.

L’iniquité scolaire, reflet du taux d’immigration ou des inégalités de revenus ?

L’étude statistique de Hirtt (2020) permet en premier lieu de tordre le cou à certaines hypothèses explicatives de cette iniquité scolaire. L’une d’entre elles consiste à affirmer que le taux d’immigration serait à l’origine de l’iniquité de notre enseignement. S’il est exact que la Fédération Wallonie-Bruxelles compte un nombre plutôt élevé d’enfants issus de l’immigration, l’analyse statistique montre en revanche qu’au sein de l’espace européen, le pourcentage d’élèves immigrés est en réalité très peu corrélé à l’iniquité scolaire, et n’explique qu’à peine 3% des variations intra-européennes en termes d’équité scolaire. On peut illustrer cette réalité statistique en comparant les performances de la Norvège et de la Flandre : si les deux entités politiques présentent des taux d’élèves issus de l’immigration tout à fait comparables (autour des 16%), les performances des deux systèmes éducatifs en termes d’équité sont pourtant diamétralement opposées.

Une autre hypothèse consiste à avancer que l’iniquité scolaire n’est que le reflet des inégalités économiques qui existent au sein d’une société : selon cette hypothèse, les pays les plus égalitaires en termes de revenus engendreraient mécaniquement les systèmes scolaires les plus équitables. Cette hypothèse est également largement relativisée par l’analyse statistique : dans l’espace européen, la corrélation entre les inégalités des revenus au sein des pays et l’équité des systèmes scolaires est en effet extrêmement faible. À titre d’exemple, il existe des pays, comme l’Estonie, qui ont un système scolaire nettement plus équitable que le nôtre, alors que les inégalités de revenus y sont beaucoup plus prononcées. En termes d’inégalités de revenus, la Belgique fait d’ailleurs jeu égal avec la Norvège, qui a pourtant un système scolaire bien plus égalitaire que les nôtres.

L’école à plusieurs vitesses, conséquence de la ségrégation scolaire

Graphique n°2 – Ségrégation et iniquité (Hirtt, 2020) : les systèmes scolaires belges (FWB et VLG) apparaissent parmi les plus ségrégués… et parmi les plus inéquitables.

Après avoir écarté ces deux « fausses pistes » explicatives, il est temps d’en venir aux variables que notre analyse statistique a identifiées comme étant les plus étroitement corrélées à l’iniquité scolaire. Parmi celles-ci, celle qui tient assurément le premier rôle est la ségrégation scolaire, c’est-à-dire la tendance des systèmes scolaires à concentrer dans des établissements scolaires distincts des élèves aux origines sociales opposées. Dans un système scolaire fortement ségrégué, une grande proportion d’élèves fréquentent ainsi des « écoles-ghettos », les unes rassemblant des élèves particulièrement favorisés (« ghettos de riches »), les autres des élèves particulièrement défavorisés (« ghettos de pauvres »). Notons que cette ségrégation sociale se double de ségrégations « académique » (certaines écoles regroupent les élèves « forts », d’autres les élèves « faibles ») et « ethnique » (certains établissements concentrant les élèves issus de l’immigration). Comme on peut s’en apercevoir sur le graphique n°2, la corrélation entre ségrégation (axe horizontal) et iniquité scolaire (axe vertical) est tout à fait évidente : là où il y a davantage de ségrégation scolaire, on observe aussi davantage d’inégalité sociale des performances scolaires4. Précisons qu’on ne peut pas encore parler à ce stade de causalité : on pourrait par exemple faire l’hypothèse que la relation entre les deux variables « joue en partie dans l’autre sens », et que c’est l’iniquité des systèmes scolaires qui provoque des stratégies ségrégatives. Ce même graphique n°2 nous permet par ailleurs de constater que les systèmes scolaires belges sont parmi les plus ségrégués d’Europe.

Des recherches complémentaires sur les écoles ségréguées permettent néanmoins de mettre en évidence une certaine causalité entre ségrégation et iniquité. Synthétisant les conclusions de ces recherches, Christian Laval et ses collègues5, expliquent en effet que « la ségrégation sociale et ethnique a des effets négatifs sur les performances des élèves les plus faibles ; mettre les plus faibles ensemble les rend encore plus faibles. » En effet, dans les établissements scolaires concentrant les élèves les plus fragiles, « les apprentissages se font dans de plus mauvaises conditions du fait du poids des élèves faibles (…). Quant aux professeurs, ils s’adaptent aux élèves, leurs cours sont moins denses, moins rapides, leurs objectifs sont moins ambitieux. » Concrètement, dès l’enseignement fondamental, les enseignants travaillant dans les écoles « ghettos de pauvres » sont dépassés par le nombre d’élèves en difficulté, à ce point nombreux qu’il devient difficile d’apporter une aide pédagogique efficace à chacun. Dans l’enseignement secondaire peut par ailleurs s’installer parmi les élèves fréquentant ces écoles ségréguées une « norme collective déviante » : certains de ces adolescents réagissent alors à leur condition d’« exclus de l’intérieur » en cherchant à « imposer une norme de conduite a- ou anti-scolaire aux élèves les plus mobilisés par l’étude pour les pousser à abandonner tout effort. »

Derrière les ségrégations, le marché scolaire

Si la ségrégation scolaire est regrettable, on pourrait néanmoins penser qu’elle est inévitable : elle ne serait finalement que la translation pure et simple de la ségrégation résidentielle. De l’existence de quartiers riches et de quartiers pauvres découlerait naturellement l’apparition d’écoles « de riches » et d’écoles « de pauvres ». Bien entendu, la ségrégation résidentielle joue un rôle en matière de ségrégation scolaire, mais des chercheurs de l’UCLouvain6 ont montré que la ségrégation résidentielle n’expliquait pas tout, et que la ségrégation scolaire était en réalité plus prononcée que la ségrégation résidentielle. En d’autres termes, il y a moins de mixité sociale dans les écoles que dans les quartiers. Ceci n’est absolument pas spécifique à notre pays : de nombreuses études réalisées dans d’autres contextes aboutissent à la même conclusion7 : plus on laisse une large marge de manœuvre aux « acteurs scolaires » (parents, établissements scolaires, réseaux d’enseignement), et plus la ségrégation scolaire tend à surpasser la ségrégation résidentielle.

Comment cela se produit-il ? Eh bien, on observe d’abord un effet ségrégatif des réseaux. En Belgique francophone, on constate en effet que 63% des élèves les plus pauvres fréquentent l’enseignement officiel, tandis que 63% des élèves les plus riches fréquentent l’enseignement catholique8. Les établissements scolaires ont pour leur part tendance — par les projets qu’ils développent, par les frais scolaires qu’ils réclament, par la « tradition » à laquelle ils sont affiliés, par leur réputation, etc. — à « recruter » des élèves issus d’une « niche sociale » particulière. De même, des études9 montrent que les parents des classes moyennes et supérieures choisissent un établissement scolaire avant tout en fonction du public que celui-ci accueille, de manière à assurer à leurs enfants de « bonnes fréquentations », vectrices de réussite scolaire et de vie scolaire sereine. Quand on leur laisse le champ libre, réseaux, stratégies parentales et stratégies des établissements se conjuguent donc pour produire une ségrégation scolaire massive, qui favorise à son tour l’iniquité scolaire.

Dans le jargon de la recherche en éducation, les pays qui octroient cette grande marge de manœuvre aux acteurs scolaires sont qualifiés de « marchés scolaires ». Comme le note Nico Hirtt, le marché scolaire est justement « l’une des caractéristiques les plus distinctives de l’enseignement belge, qu’il soit flamand ou francophone. Dans la plupart des pays, les parents se voient d’abord proposer une école. Ils ont ensuite une plus ou moins grande liberté d’accepter ou de refuser cette proposition et, éventuellement, d’en choisir une autre. En Belgique, ce sont toujours les parents qui ont la main : il leur appartient de trouver une école. Ça n’est plus de la liberté mais de l’obligation de choisir. (…) Du côté de l’offre, notre pays se caractérise par une forte concurrence entre réseaux publics (« officiel ») et privés (« libre »)10. » Notons qu’en Belgique, le marché scolaire est hérité des tensions historiques entre catholiques et anticléricaux. Dans d’autres pays comme le Chili ou la Suède, ces logiques de marché ont été introduites dans l’éducation plus récemment, par adhésion au mythe libéral selon lequel l’introduction d’une plus grande liberté de choix, de davantage de concurrence et d’opérateurs privés dans le champ de l’éducation contribuerait à améliorer l’enseignement, ce qui est contredit par les faits11. En Suède, l’introduction de ces logiques de marché durant les trois dernières décennies a d’ailleurs abouti à une véritable déconfiture scolaire : autrefois modèle en termes de mixité sociale et d’équité, le système scolaire suédois est progressivement devenu de plus en plus ségrégué et inégalitaire12.

Réformer le marché, condition nécessaire de l’équité scolaire

Nous l’avons vu : le marché scolaire joue donc un rôle en matière d’iniquité scolaire. Mais à quel point cette variable est-elle déterminante ? L’analyse statistique de Hirtt (2020) permet d’apporter un éclairage quantitatif à cette question. Cette étude montre en effet que les facteurs de marché13 expliquent à eux seuls 48,6 % des différences intra-européennes en matière d’iniquité. Et l’on peut ici plus franchement parler de causalité : c’est bien le marché scolaire qui provoque l’iniquité et non l’inverse, puisque la structuration des systèmes éducatifs en marché précède chronologiquement les inégalités scolaires. Dans l’espace européen, le marché scolaire se révèle ainsi comme la principale cause explicative de l’iniquité scolaire, avant les facteurs pédagogiques par exemple. On ne peut en conséquence qu’être très dubitatif sur les ambitions du Pacte pour un Enseignement d’excellence en matière d’équité scolaire, puisque le Pacte évite soigneusement de s’attaquer aux logiques de marché caractéristiques de notre système éducatif.

Les plus optimistes soutiendront que le Pacte s’attaque néanmoins au deuxième grand facteur d’iniquité, à savoir la filiarisation précoce de notre enseignement. En effet, l’un des mérites de l’actuelle réforme de notre système éducatif est de procéder à l’allongement du tronc commun jusqu’à 15 ans. Bien que favorable à l’allongement du tronc commun, nous ne partageons pas cet optimisme. L’étude de Hirtt montre en effet que pour qu’un système éducatif soit équitable, il doit impérativement combiner régulation du marché scolaire ET tronc commun allongé, mais qu’agir sur un seul de ces deux facteurs mène immanquablement à l’échec. Comme l’indique Hirtt, « ce constat est logique. Une forte régulation du marché scolaire est une condition pour réduire les inégalités dès l’école maternelle. Et cette réduction des inégalités est elle-même la condition de faisabilité d’un tronc commun de longue durée qui, à son tour, évite de creuser les écarts vers l’âge de 12-15 ans.14 »

Que faire ?

À l’Aped, nous appelons donc toutes les organisations attachées à l’égalité scolaire à faire front autour d’une priorité absolue : la régulation du marché scolaire. Pas par obsession monomaniaque pour ce seul levier, mais parce qu’il s’agit d’une condition sine qua none pour faire advenir ce système scolaire équitable que nous appelons de nos vœux. Bien sûr, il sera ensuite nécessaire d’agir sur d’autres paramètres structurels et pédagogiques de notre enseignement, mais sans remise en cause des logiques de marché qui fondent la ségrégation scolaire, les chances sont quasi inexistantes de voir l’avènement d’une École ambitieuse pour tous les élèves.

Mais à quoi ressemblerait concrètement cette régulation du marché scolaire ? La proposition de l’Aped en la matière est la même depuis quelques années ; nous pouvons ici en esquisser les grandes lignes. Il s’agirait, dès l’enseignement fondamental, de réguler l’affectation des élèves aux établissements en commençant par proposer, sans obligation, une école aux parents. Ce levier serait utilisé pour garantir la mixité sociale dans tous les établissements, en tenant bien évidemment compte de la distance domicile-école. Mais cela fonctionnerait-il ? La ségrégation résidentielle ne serait-elle pas à ce point marquée qu’elle empêcherait toute possibilité de mixité scolaire ? Pour le savoir, Nico Hirtt et Bernard Delvaux15 ont simulé cette procédure pour l’enseignement primaire bruxellois à l’aide d’un algorithme informatique… et ça marche ! À Bruxelles, notre procédure permettrait de passer d’un enseignement très ségrégué (43% des élèves fréquentant actuellement des « écoles-ghettos ») à un enseignement très mixte socialement (il n’y aurait plus que 6% d’élèves fréquentant des « écoles-ghettos de riches », les « écoles-ghettos de pauvres » disparaissant totalement pour leur part). Indispensable et efficace, cette régulation du marché n’attend donc plus que deux choses pour se voir concrétisée : la mobilisation des organisations progressistes… et cinq minutes de courage politique dans le chef des décideurs politiques.


  1. L’étude internationale PISA (Programme International pour le Suivi des Acquis des élèves) évalue tous les 3 ans les acquis des élèves en lecture, maths et sciences. Critiquable à certains points de vue, cette étude n’en demeure pas moins un outil fiable pour évaluer l’équité des systèmes éducatifs. Voir : Olivier MOTTINT, PISA, TIMSS, PIRLS, ICCS, etc. : une déclinaison de l’evidence-based education au-dessus de tout soupçon ? in L’École démocratique, n°91, Septembre 2022, pp. 9-12.
  2. Dans l’étude PISA, un écart de 40 points équivaut approximativement à un différentiel d’acquis correspondant à une année scolaire.            
  3. Nico HIRTT, L’inégalité scolaire, ultime vestige de la Belgique unitaire ? Aped, 2020, https://www.skolo.org/2020/02/25/l-inegalite-scolaire-ultime-vestige-de-la-belgique-unitaire/.
  4. Ajoutons à cela que la mixité scolaire n’entraine pas le moindre « nivellement par le bas » : une plus forte ségrégation scolaire s’accompagne statistiquement d’une baisse des performances moyennes (Hirtt, 2020).
  5. Christian LAVAL, Francis VERGNE, Pierre CLEMENT, Guy DREUX, La nouvelle école capitaliste, La Découverte, 2012, 240 p.
  6. Bernard DELVAUX & Eliz SERHADLIOGLU, La ségrégation scolaire, reflet déformé de la ségrégation urbaine, Différenciation des milieux de vie des enfants bruxellois, in Les Cahiers de recherche du Girsef, n°100, Octobre 2014, 113 p., https://ojs.uclouvain.be/index.php/cahiersgirsef/article/view/53963.
  7. Vincent DUPRIEZ & Xavier DUMAY, Les quasi-marchés scolaires : au bénéfice de qui ? in Revue française de pédagogie, n°176, Juillet-Septembre 2011, pp. 83-100, https://journals.openedition.org/rfp/3201. Voir aussi : Adrian ZANCAIO & Xavier BONAL, Education markets and school segregation : a mecanism-based explanation, in A Journal of Comparative and International Education, volume 52, issue 8, 2020, pp. 1241-1258.
  8. Nico HIRTT & Bernard DELVAUX, Peut-on concilier proximité et mixité sociale ? Simulation d’une procédure numérique d’affectation des élèves aux écoles primaires bruxelloises, in Les Cahiers de recherche du Girsef, n°107, Février 2017, https://cdn.uclouvain.be/groups/cms-editors-girsef/107.pdf.
  9. Pour une synthèse, voir Christian LAVAL, Francis VERGNE, Pierre CLEMENT, Guy DREUX, La nouvelle école capitaliste, op.cit.
  10. Nico HIRTT, L’inégalité scolaire, ultime vestige de la Belgique unitaire ? op.cit., p.10.
  11. Olivier MOTTINT, En finir avec les mystifications du marché scolaire, in L’École démocratique, n°89, Mars 2022, pp.8-17.
  12. Nico HIRTT, Suède, Finlande : quand les modèles éducatifs s’embourbent dans le marché scolaire, Aped, 29 mars 2019, https://www.skolo.org/2019/03/29/suede-finlande-quand-les-modeles-educatifs-sembourbent-dans-le-marche-scolaire/. Voir aussi : Anne-Françoise HIVERT, L’école suédoise, dégradée par une logique de marché, est devenue un contre-modèle, in Le Monde, 9 septembre 2022,  https://www.lemonde.fr/idees/article/2022/09/09/l-ecole-suedoise-degradee-par-une-logique-de-marche-est-devenue-un-contre-modele_6140851_3232.html.
  13. Dans l’analyse statistique de Hirtt (2020), trois facteurs de marché scolaire sont combinés pour produire un indice statistique composite. Ces trois facteurs sont le degré de liberté du choix d’école pour les parents, l’importance de la polarisation en réseaux d’enseignement public et privé, et la liberté laissée aux chefs d’établissements d’accepter ou refuser des inscriptions.
  14. Nico HIRTT, L’inégalité scolaire, ultime vestige de la Belgique unitaire ? op.cit., p.13.
  15. Nico HIRTT, Les réseaux : un facteur de division sociale, Aped, 7 août 2017, https://www.skolo.org/2017/08/07/reseaux-facteur-de-division-sociale/.